iJNDZN
HyGièNe DeS éDeNS
© novembre 2020
SuNSèTe PRoDuCTioNS
CHeRCHe aNTiGoNe
iCi eT MaiNTeNaNT
© printemps 2020
SHaNDyNaMiQueS
Sous le tritre « QU’EST-CE QUE J’PEUX FAIRE ? J’SAIS PAS QUOI FAIRE… »,
le grand dada fada Max Horde et le shandynamique George K. Zenove
ont construit déconstruit une situation qui posait quantité de questions
à propos de l’art en général, qu’il soit d’en-haut ou d’en-bas, contemporain
ou pas, avec ou sans aura, plastique ou poétique, visuel, invisuel ou conceptuel, spectaculaire ou pas, vivant ou mort vivant...
C'était le 15 novembre. L'art venait juste de se voir retirer pour cause
dit-on de pandémie le droit à l'appellation "produit essentiel" sinon
"produit indispensable". C'était au 51, rue Pierre Sémard, à Sète,
Côté Sud donc... C'était une situation construite déconstruite à partir
et autour des oeuvres de la iF collection ÇA VA LE FAIRE. Des oeuvres
signées en mode hors d'oeuvres par Marianne Colombani, Guillaume
Fosse, André Geertse, Max Horde, iF collectiF, Beth O'Grady, Cheng Feng
Kevin Yu, Thomas Seto, feu Piotr Kowalski, Mc Conilh de Breysac, Areski Zabriskie, Amalia Zaz, Ugo Pipo et BANG !
BANG !
Pandémie oblige, le 51 était fermé au public, à tous ses publics,
tout s'était déroulé dans la rue, dans l’espace public, face à la façade
du 51, façade mise en oeuvre par Max Horde et sa bande, George
K. Zenove et son éternelle complice Karine Vonna Zürcher, directrice
artistique des Shandynamiques, commissaire associée de cette opération, auteure entre autres choses du ravalement de la façade, du display des oeuvres exposées en vitrine et derrière la porte vitrée de l’entrée interdite,
de l’épellation IJNDZN (Hygiène des Édens) qui remplaça l’appellation 51
tant que dura l’opération, et des animations prévues in situ du 15 au 23 novembre — distribution en mode présentiel de confettis antidépresseurs, d’épreuves d’artistes et de post-its du iF collectiF, dédicaces du bouquin
SÛR DE RIEN, vente à la criée du fanzine L’IMPOSSIBLEU, quatre pages
sans rien dedans...
Tôt ou tard, quand tu cherches Antigone,
une Antigone contemporaine, qui ose s'insurger
face à un ordre soi-disant à jamais établi, tu en viens
à la chercher à Montpellier. Pourquoi ? Parce que
les grands esprits se rencontrent ici
depuis longtemps...
DE MARIE
À RICARDO BOFILL
Au départ, dans l'histoire de Montpellier, il y a Marie, fille de Guilhem VIII, mère de Jacques, dit Le Conquérant. Au début du premier millénaire,
Marie fut l'une des toutes premières femmes àdiriger une seignerie,
un territoire de cette taille... Il y a ensuite un certain Rabelais, qui fit vite fait bien fait toutes ses études de médecine ici, à la fac déjà très réputée
de Montpellier. Il y a également un armateur du nom de Jacques Coeur,
qui fut le bienfaiteur salvateur de la ville au moment de la Peste Noire,
qui fut surtout celui qui donna à Georges Frêche, une grande gueule
du paysage politique occitan renaissant, futur grand maire de Montpellier, l'idée de rapprocher cette ville de sa mer, la Méditerranée...
Ce Frêche là était un bâtisseur.
Il savait que Madame de Staël avait déjà noté
que Montpellier était "un magasin de belles demeures".
Il savait qu'il y avait déjà, dans le vieux Montpellier
quantité de beaux hôtels particuliers, quantité d'Atlantes
et de Cariatides pour soutenir le poids des ans des façades cossues
tout autour de la Place de la Comédie. Il savait le penchant naturel
des habitants de Montpellier pour les architectures qui savent
secouer le cocotier de la normalité, qui osent faire bouger,
comme l'Antigone de Ricardo Bofill l'a fait, les lignes et les critères
ankylosés de la beauté...