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WHy ?

aRT
&
aS aRT

Qu’eST-Ce Que L'aRT
 

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Au départ, selon Georges Bataille ,
l’aRT c’est l’idée de créer autre chose que des outils utiles.
De là à dire que l’aRT serait quelque chose d’inutile, il n’y a qu’un pas

: <<

Jamais nous n’atteignons,  avant Lascaux, le reflet de cette vie intérieure, dont l’art
— et l’art seul — assume la communication, et dont il est, en sa chaleur, sinon l’expression impérissable
(ces peintures et les reproductions que nous en donnons n’auront pas une durée indéfinie),
du moins la durable survie. Sans doute, il semblera léger de donner à l’art cette valeur
décisive, incommensurable. Mais cette portée de l’art n’est-elle pas plus sensible à sa naissance ?
Aucune différence n’est plus tranchée : elle oppose à l’activité utilitaire la figuration inutile
de ces signes qui séduisent, qui naissent de l’émotion et s’adressent à elle


. >>
               

Qu’eST-Ce Que L'aRT
 

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Hier encore, après avoir tenté de répondre à cette question en mode sémantique, encyclopédique, systémique

et ontologique, considérant que lorsque Ça va sans dire, Ça va encore mieux en le disant, Dominique Chateau  avouait

que l’aRT était irréductible à une simple formule, à un slogan, que la définition de l’aRT appelait une réponse complexe

à la mesure de la complexité de son objet et de sa résistance à toute définition

: <<

J’entends d’abord saisir le noyau conceptuel où l’art peut être représenté comme une totalité possible, sur la base

de quoi la diversité germe. Il y a une totalité idéale qui définit ce qu’est l’aRT, du moins, ce que tend à être quelque chose qui aspire à l’honneur de ce concept. Mais cette totalité, loin d’être une structure figée, géométrique (…) est un système animé de contradictions, une structure interactive en devenir, non seulement parce qu’elle a une histoire,
mais parce que, dans chacune de ses actualisations à un moment donné — moment d’une histoire personnelle

ou de l’Histoire —, elle se réalise dans une proposition qui combine de manière particulière, peu ou prou inédite,

les contradictions qui l’animent. Parfois jusqu’à l’extrême limite où elle semble menacée, d’autant que,

dans son histoire récente, ce sont ces expériences à la limite qui ont le plus souvent contribué à sa confirmation,

à enrichir l’héritage de l’art. Si l’on est fondé à reconnaître, au-delà même de l’esprit dialectique, un parti pris hégélien

dans cette perspective, il n’est pas moins clair que le travail de définition qui reste à faire après Hegel développe

les conséquences du moment de l’histoire de la notion d’aRT qui, dans son système, est censé en signer l’interruption.

Ce moment est aussi celui de l’émergence du concept d’aRT (tout court), lequel trouve sa pleine compréhension

et sa juste extension autour de la figure de l’artiste. Pour que l’art en ce sens fonctionne comme une totalité,

il faut la condition maussienne du fait social total : que des individus, appelés artistes, le ressentent comme tel

. >>   
               

Qu’eST-Ce Que Le aS aRT


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Au départ, selon Ça , l’un des x collectifs créés et animés par George Ça Zenove  et Karine Vonna Zürcher ,
c’est l’idée d’ajouter à l’histoire et à l’actualité de l’aRT l’hypothèsarde option d’un aRT qui ne se pose pas ou plus la question de se positionner en tant qu’aRT . Ni dans le champ ni dans le hors champ de l’aRT

: <<

Le aS aRT, c’est un peu comme la pipe de René Magritte ; un peu comme le coup de dés typographiquement sans précédent signé par l’hermétique Stéphane Mallarmé ; un peu comme la version dérivée caviardée desdits dés de Mallarmé signée dans la foulée par le très pertinent impertinent Marcel Broodthaers ; un peu comme les dés

hier pipés par celui à qui tout aRTiste, tout anaRTiste, tout aSaRTiste doit sans doute penser en premier,
ce filou de Robert Filliou qui eut l’idée d’énoncer, entre autres choses, son fameux famous Principe d’équivalence,

un énoncé qui osait poser une fois pour toutes sur l’établi de l’aRT établi, en mode tabula rasa, qu’entre le bien fait,

le mal fait et le pas fait, il n’y avait tout compte fait aucune différence… Bref ! Le aS aRT, c’est un peu comme les dés aujourd’hui re-pipés par Elsa Werth , non seulement post-Mallarmé et post-Filliou, mais également, malicieusement, délicieusement, post-Malévitch, post-Kandinski, post-Rodtchenko et ou encore post-O’Doherty (…) Le aS aRT, c’est un peu comme si tout était quelque part, tout compte fait, quelque chose comme de l’art , sans être ni devenir obligatoirement
ce que quantité de soi-disant esthètes soi-disant experts, quantité de commissaires de police de quantité d’expositions, quantité de curateurs plus seigneurs que soigneurs, s’appliquent à normer normaliser toujours plus, à cloîtrer cloisonner emmurer enfermer emprisonner à perpète sous l’appellation aRT. Toutes catégories taxinomiques confondues :

Grand aRT, Bas aRT, aRT Moderne, aRT Déco, aRT Contemporain, Land aRT, aRT Minimal, aRT Conceptual, Pop aRT,

Street aRT, Net aRT, aRT Brut, aRT Modeste, Vieil aRT

… >>    
               

Qu’eST-Ce Que Le aS aRT


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Déjà, en 1934, un Sètois éclairé, un poète, un dramatrurge, un diplomate, connu et reconnu pour son intelligence

critique en matière d’aRT, avait senti venir le vent qui ne cesse depuis de gonfler les vieilles baudruches du Vieil aRT

en même temps que les voiles de celles et ceux dits rares qui n’ont jamais eu peur de surfer sur toute nouvelle vague

qui pouvait se présenter à eux sans prévenir. Il s’appelait Paul Valéry. Il avait senti venir et ceci et cela

: <<

Nos Beaux-Arts ont été institués, et leurs types comme leurs usages fixés, dans un temps bien distinct du nôtre,

par des hommes dont le pouvoir d’action sur les choses était insignifiant auprès de celui que nous possédons.

Mais l’étonnant accroissement de nos moyens, la souplesse et la précision qu’ils atteignent, les idées et les habitudes

qu’ils introduisent, nous assurent des changements prochains et très profonds dans l’antique industrie du Beau.

Il y a dans tous les arts une partie physique qui ne peut plus être regardée ni traitée comme naguère, qui ne peut plus

être soustraite aux entreprises de la connaissance et de la puissance modernes. Ni la matière, ni l’espace, ni le temps

ne sont depuis vingt ans ce qu’ils étaient depuis toujours. Il faut s’attendre à ce que de si grandes nouveautés transforment toute la technique des arts, agissent par là sur l’invention elle-même, aillent peut-être jusqu’à

modifier merveilleusement la notion même de l’art

. >>
 
Comme par hasard, c’est à partir et autour de cette citation de Paul Valéry que le philosophe Walter Benjamin

allait signer un an plus tard, en 1935, son remarquable essai sur L’oeuvre d’art à l’ère de sa reproductibilité technique .

Un essai qu’on aurait tort de réduire à une énième annonce de la fin programmée de l’aura de l’oeuvre d’art.

Les quelques fragments ci-après devraient pour ce faire suffire  

: <<

Avec le XXème siècle, les techniques de reproduction ont atteint un niveau tel qu’elles vont être en mesure désormais,
non seulement de s’appliquer à toutes les oeuvres d’art du passé et d’en modifier, de façon très profonde, les modes d’influence, mais de s’imposer elles-mêmes comme des formes originales d’art (…) Au temps des techniques

de reproduction, ce qui est atteint dans l’oeuvre d’art, c’est son aura. Ce processus a valeur de symptôme ;
sa signification dépasse le domaine de l’art. On pourrait dire, de façon générale, que les techniques de reproduction détachent l’objet reproduit du domaine de la tradition. En multipliant les exemplaires, elles substituent un phénomène

de masse à un événement qui ne s’est produit qu’une fois. En permettant à l’objet reproduit de s’offrir à la vision

ou à l’audition dans n’importe quelle circonstance, elles lui confèrent une actualité. Ces deux processus aboutissent

à un considérable ébranlement de la réalité transmise, à un ébranlement de la tradition, qui est la contrepartie

de la crise que traverse actuellement l’humanité, et de son actuelle rénovation (…) C’est aux objets historiques

que nous appliquions plus haut cette notion d’aura, mais, pour mieux l’éclairer, il faut envisager l’aura d’un objet

naturel. On pourrait la définir comme l’unique apparition d’un lointain, si proche qu’elle puisse être

. >>

Aujourd’hui, comme dit Boris Groÿs , l’un des grands enfants terribles de l’art contemporain, post-Benjamin 

et post-Beuys évidemment , nous continuons à considérer l’art en tant que spectateurs consommateurs,

alors que nous en sommes désormais les acteurs auteurs

: <<

Au tournant du XXème siècle, l’art est entré dans une ère nouvelle : celle de la production de masse.

Alors que l’ère précédente était celle de la consommation de masse, la situation a désormais changé ;

deux développements essentiels ont conduit à cette évolution . Le premier est l’émergence de nouveaux moyens techniques de production et de distribution des images ; le second correspond à une modification de notre approche

de l’art, à un changement dans les règles que nous utilisons pour identifier ce qui en est, et ce qui n’en est pas

. >>

Pour faire simple, disons que pour la dynamique shandy, en termes autrement dit shandynamiques, cette question de l’identification n’est plus à l’ordre du jour : toutes disciplines confondues, qu’il s’agisse de production exposition d’objets

ou d’images, d’installations ou d’environnements à base de percepts et ou de concepts,  d’attitudes devenues formes

ou de formes exprimant significativement telle ou telle autre attitude dans le champ comme dans le hors champ

comme dans le contre champ de l’art, le distinguo entre aRT et aS aRT n’a plus même plus lieu d’être…

D'où L'oPTioN aRT & aS aRT


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D’où l’idée de créer, pour le faire savoir, non pas non plus un centre d’art de plus, non pas non plus un white cube

de plus, non pas non plus une zone un in situ dédié à une approche en mode critique des relations qu’il y aurait

qu’il pourrait y avoir in between entre aRT et aS aRT, mais un espace only on line, un non lieu, un sunsete.net

clairement orienté : ni différence, ni differrance, ni équivalence, ni problème, ni moindre distinguo

entre aRT et aS aRT because la question ne se pose pas ne se pose plus, même pas même plus. Hihi !…  

 

D'où l'idée de fusionner sous l'appellation aRT & aS aRT les différentes dynamiques

jusque-là signées et ou co-signées par LeS SHaNDyNaMiQueS, LeS éTaNT DoNNéS

et LeS éLeVaGeS de PouSSièReS... Des dynamiques précisément

principalement essentiellement fondées sur le fait que :

 

1°) Joseph Beuys dit vrai

quand il dit que tout homme est un artiste ;

2°) Pilar Percerisas dit vrai

quand elle dit qu'il y a de l'art et ou du as art et ou de la poésie partout ;

3°) Marc Jimenez dit vrai

quand il dit que L’esthétique devient politique dès lors qu’il y a constitution d’un en-commun esthétique ;

4°) Marc Jimenez dit vrai

quand il dit que ce sont les oeuvres d’art qui engendrent les critères et non pas l’inverse ;
5°) Marc Jimenez dit vrai

quand il dit que toutes les oeuvres d’art ne sont pas des chefs-d’oeuvre mais lorsqu’elles le deviennent,

cela signifie qu’elles ont su transgresser les normes en vigueur à leur époque...

D'où l'idée de fonder toute opération signée aS & aS aRT sur l'option clairement énoncée

par Gilles Deleuze dans son Foucault, publié en 1986 par Les Éditions de Minuit, collection Critique

 

: <<

Un nouvel archiviste est nommé dans la ville. Mais est-il à proprement parler nommé ? N’est-ce pas sur ses propres instructions qu’il agit ? (…) Tout commence en tout cas comme dans un récit de Gogol (plus encore que de Kafka).

Le nouvel archiviste annonce qu’il ne tiendra plus compte que des énoncés. Il ne s’occupera pas de ce qui faisait,

de mille manières, le soin des archivistes précédents : les propositions et les phrases. Il négligera la hiérarchie verticale

des propositions qui s’étagent les unes sur les autres, mais aussi la latéralité des phrases où chacune semble répondre

à une autre. Mobile, il s’installera dans une sorte de diagonale, qui rendra lisible ce qu’on ne pouvait pas appéhender d’ailleurs, précisément les énoncés

 

. >>

Bref ! L’association a & a a a choisi de se positionner dorénavant, de manière tout aussi explicite qu’implicite,

en tant qu’aRTchiviste, en tant qu’aRTchéologue du savoir — au sens foucaldien de cette forme de formulation —

ce que l’aRT est, ce que l’aRT peut être et ou ne pas être, ce que l’aRT peut devenir et ou ne pas, ne surtout pas, ne jamais devenir, jamais de la vie… Même si sa mise à mort a déjà fait le buzz au terme de quantité de corridas auxquelles
nous avons nous tous à ce jour assisté…

Bref ! En souvenir de vous, Michel Foucault, qui avez eu la très pertinente et très impertinente idée d’énoncer

que tout homme était in fine animé par l’envie, le désir de faire de sa vie une oeuvre d’art, quelque chose comme

une oeuvre d’art ; en souvenir de vous aussi, Joseph Beuys, qui avez eu presqu’en même temps la politiquement
et esthétiquement très incorrecte, très inconvenante et très joyeuse idée d’oser dire haut et fort que tout homme

est un artiste ; en souvenir de vous, Pilar Percerisas, qui avez su trouver les mots pour nous dire que l’art et la poésie

sont partout, qu'il suffit de les reconnaître ; en souvenir de vous, Barbara, qui avez su si bien écrire et si bien chanter

que du plus loin, que me revienne / l’ombre de mes amours anciennes / du plus loin, du premier rendez-vous / du plus

loin qu'il m'en souvienne / si depuis, j'ai dit "je t’aime", ma plus belle histoire d'amour, c'est vous ; en souvenir de vous, Pierrette Gaudiat, et de vos 1+1+1+1 = 1 ; en souvenir de vous Isabelle Poussier, et de votre iris, et de vos catadioptres
qui n’ont jamais cessé de signifier à quiconque avait la chance l’occasion de croiser leur regard que Marcel Duchamp

avait vu juste en énonçant que c’est le regardeur qui fait l’oeuvre ; en souvenir de vous, Marc Jimenez, qui avez si bien su énoncer le devenir politique de l’esthétique en disant posant tout simplement que l’esthétique devient politique dès lors qu’il y a constitution d’un en-commun esthétique ; en souvenir de vous, Karine Vonna Zürcher, et des premiers post-its

que vous aviez collés incognito dans l’espace public genevois, des post-its qui énonçaient en mode modeste votre approche de la question de l’aRT et du aS aRT, des post-its jaunes, ordinaires, sur lesquels vous aviez par exemple écrit

de votre plume des associations de mots comme l’oeuvre ne s’impose pas / la fin manque / ça vous regarde / ceci n’a pas de prix ; en souvenir d’un texte de Charles Pennequin sur la poésie qui commençait par un la poésie c’est, un texte qui m’avait bien fait comprendre que la poésie, tout comme l’aRT et le aS aRT, c’est tout sauf ceci et ou cela, tout sauf
quelque chose de définitivement défini, tout sauf un produit fini ; en souvenir de vous, Michel Foucault, Joseph Beuys,

Pilar Percerisas, Barbara, Pierrette Gaudiat, Isabelle Poussier, Marc Jimenez, Karine Vonna Zürcher, Charles Pennequin, l’association a & a a a choisi d’occuper çà et là maintenant, à partir et autour de tout de suite, une fonction d’aRTchiviste,

et dans le champ de l’aRT et dans le hors-champ du aS aRT. Hihi !...

 

Georges Cazenove

animateur fondateur

chercheur et opérateur

d'aRT & aS aRT

 

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