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PRoPoS
De L'eXPo...

Du 13 janvier au 27 février 2022 à Sète, sur une proposition à facettes multiples — un, deux, trois, quatre, cinq, six coups de dés (1) co-signés Ça (2), George K Zenove (3), Max Horde (4), Jean Racamier (5), Pierre Tilman (6) et Karine Vonna Zurcher (7) — la Galerie Pascale Peyre devait devenir le studiolo, le black & white cubi, la Wunderkammer, le cabinet de

 

TouT                                       uN TaS De                             CuRioSiTéS

, eTC.

 

Du sol au plafond et sur les quatre ou cinq ou six murs  sinon plus de cet espace dit d’art sis à Sète au 10 Quai Rhin & Danube, des pièces de collection, peintures et illustrations rares, méconnues, inconnues et ou étranges, des readymades arrangés ou pas, augmentés ou pas, détournés ou pas, recyclés ou pas, signés ou pas, tout un tas d’objets, de choses, de curiosités, etc. issus de différents mouvements et autres turbulentes avant-gardes qui ont marqué l’histoire de l’art — dada, fluxus, art minimal, arte povera, art conceptuel, mono-ha, art strike, internationale situationniste, Ecart, banalystes… — ou qui participent aujourd’hui encore à l’écriture de cette histoire — pap circus, dadas fadas, shandynamiques, SuNSèTe PRoDuCTioNS, iF collectiF, iJNDZN, nous horizons, Étant donnés, Échangeur 22… — devaient devenir visibles sinon intelligibles, in- et ou ex-situ.

 

Dans le nouveau display de cet espace d’art devenu studiolo, tout visiteur devait pouvoir, comme dans un musée, regarder, flâner, fouiner, s’étonner, s’esbaudir, se poser, admirer, apprécier ou encore acheter, cher, très cher ou pas très cher voire à bas prix des œuvres remarquables, des multiples, des affiches, des cartes postales, tout et n’importe quoi, etc.            

 

Cela étant, étant donnés 1°) sa curiosité, 2°) la quantité et ou la qualité des curiosités en l’occurrence mises en oeuvre, tout visiteur devait pouvoir aussi s’intéresser exclusivement à certaines œuvres « invendables », qui échappent pour le coup, pour de vrai, pour de bon, à toute forme, à toute logique de marché. Oui mais tout Ça, toutes ces bonnes intentions, c'était sans compter sur les réactionnaires réactions des soi-disant partenaires de George Ça Zenove et de son label Ça...

TouS                                       LeS CouPs                             SoNT

PeRMiS


Au niveau du statement comme au niveau du display — s’agissant de mettre en oeuvre voire en vente une collection définitivement inachevée de TouT uN TaS De CuRioSiTéS, eTC. — il était clair que tous les coups étaient permis : coups de dés, coups de tête, coups de coeur, coups de foudre, coups fourrés, coups de mou, coups durs, coups de pompe, coups lisses, coups de théâtre, coups de bambou, coups de soleil, coups de chaud, coups de froid, coups du lapin, coups de folie, coups de projecteur, bons coups, mauvais coups, 400 coups… Un peu, beaucoup, curieusement, à la folie, comme dans ce qu’on appelait au Moyen-Âge une Wunderkammer, un studiolo, un cabinet de curiosités…  Oui mais ce qui n'était pas prévu, c'est que dès la mise en oeuvre de cette expo, chaque fois que Ça choisissait d'accrocher çà-et-ou-là les oeuvres de tel ou tel autre artiste et ou aS aRTiste de sa bande, les co-auteurs-opérateurs-curateurs de cette opération allaient s'empresser de lui dire systélatiquement que nenni, que non, que niet, que tel emplacement était déjà prévu pour d'autres oeuvres, à savoir les leurs et ou celles par eux choisies. Oui mais ce genre de remarque ne faisait qu'annoncer que le pire était à venir. Moins d'une semaine après l'opening de l'expo, lorsque George Ça Zenove est revenu sans prévenir voir l'expo, il a pu constater que plusieurs oeuvres avaient été soit déplacées, soit en partie dénaturées, soit carrément placardisées. Ex-abrupto. Sans prévenir. C'était notamment le cas d'oeuvres signées Gilles Bingisser, Ça, Chantal Collec-Pellerin, Marie-Cécile Conilh de Beyssac, Marianne Colombani, Isabelle Poussier et Elsa Werth...

 

Oui mais ce n'est pas tout. Alors que George Ça Zenove a conçu et signé tous les outils d'information et de communication — titre , typo, affiches, facing, website, dossier et communiqué de presse, etc. —  de cette opération sètoise, alors qu'il est  le seul à publier chaque jour sur facebook une chronique critique à propos de cette expo en mode studiolo, il va rapidement comprendre que la seule préoccupation de ses trois commissaires partenaires est curieusement ailleurs : 1°) faire d'ORLAN la star de cette expo ; 2°) faire de sa venue à Sète, de sa conférence et de la séance de dédicace de son dernier bouquin le seul événement phare programmé ; 3°) et pour ce faire aller jusqu'à faire passer à l'arrière-plan deux autres rendez-vous pré-programmés, le 1 000 059 ème anniversaire de l’art e le 86ème anniversaire de feu Robert Filliou...

 

Pour Ça et pour George Ça Zenove, Ça commence à faire beaucoup trop de coups bas. On est loin du propos , du statement annoncé. On est en plein dans mille de ce qui se fait de pire entre amis ennemis des us et coutumes du champ clos de l'art et de la société du spectacle. Les trois partenaires de Ça sont allés carrément jusqu'à réserver tout un mur pour en faire le mur des valeurs marchandes qu'ils ont en magasin : un Soulages, un Dali, un Fromanger, un Messagier, un petit Ben, etc. George Ça Zenove se dit qu'il a bien fait d'ajouter un eTC. au titre TouT uN TaS De DuRioSiTéS, mais il commence à se demander ce qu'il fait là, dans cette galère, loin très loin de l'idée de faire de cette galerie un cabinet de curiosités.

 

Pour mémoire : la question clé qui devait être ici posée, c'était de savoir s’il y avait toujours encore aujourd’hui nécessité oblgation ou pas de faire ou ne pas faire le distinguo entre art et aS aRT, art et non-art, hight- et low-art, oeuvre et non-oeuvre sinon hors d’oeuvre. Car ce souci de distinguer  dans le champ, le hors champ et le contre champ de tout ce qui est de l’ordre du désordre de tout ce que nous pourrions tout simplement appeler la créativité, n’est un souci que pour celles et ceux qui éprouvent le besoin de poser et fixer et figer tout ce qu’il faut de règles, de canons, de critères, de limites, d’interdits, pour que des idées comme le beau et le laid, le bon goût et le mauvais goût, le ça-ça-va et le ça-ça-ne-va-pas, le bien fait, le mal fait ou encore le pas fait, deviennent et demeurent des valeurs stables, connues et reconnues, pour que le statu-quo devienne quelque chose comme la pensée unique de tout le monde, artiste ou pas, créatif ou pas, curieux ou pas…  

 

Pour mémoire : même si nous souhaitions que tout ce que nous allions ici accumuler comme curiosités gêne celles et ceux de plus en plus nombreux qui pourraient qualifier ça tout ça de trop plein d’art dégénéré, même si ce genre de réactionnaire réaction ne pouvait que nous ravir nous réjouir et prouver que nous avions réussi notre coup... il n'était pas prévu que nous allions jusqu'à retirer une contribution de Julien Blaine pour accrocher en bonne place une ou deux pièces d'ORLAN arrivées à destination deux jours après l'ouverture de l'expo au public...

i

WouLD                               

PReFeR                           NoT

To...

 

Pour Ça et pour George Ça Zenove, Ça commençait à faire beaucoup. Beaucoup trop de coups de Trafalgar. Ce genre de décrochage de Julien Blaine, Ça commençait à rappeler trop clairement l'histoire de l'art dit dégénéré... Les bourgeois, les cochons, les nases, les nazis, les culs bénis, les nantis, les anti-, des tas et des tas de gros tas de grosses têtes d’esthètes nous ont déjà fait et refait pour le coup ce coup-là, le mauvais coup du mauvais goût, de la destination MocheWitz, des chambres à gaz et autodafés garantis pour toute création créature qui ose faire bouger les lignes par eux tracées pour bien délimiter ce qu’ils nous autorisent de faire ou pas, d’imaginer ou pas, d’inventer ou pas, de bidouiller ou pas, de créer ou pas…

Bref ! George Ça Zenove a craqué. Il a choisi de répliquer en mode Bartleby : i WouLD PReFeR NoT To... Le label Ça a consulté dans la foulée tous les artites qu'il avait invités pour savoir s'ils faisaient comme lui le choix de quitter tout de suite le navire en détresse de cette exposition. Seules Atsuko Barouh, Marie-Cécile Conilh de Beyssac, Pierrette Gaudiat et Sylvie Mir ont fait le choix de ne décrocher leurs oeuvres qu'après le 27 février. Ça respecte leur choix. Tout ce qu'il reste de ce beau projet avorté, c'est ce que Ça avait proposé comme propos de l'expo, en mode intertextuel, en mode Ça rappelle...

 

Ça                                           RaPPeLLe                            aGaMBeN


Pourquoi ? Parce que dans L’Homme sans contenu (8), le philosophe Giorgio Agamben a consacré tout un chapitre au Cabinet de Curiosités. Ça vaut son pesant d’or. Agamben nous rappelle dans cet essai jubilatoire que ce qui faisait l’originalité, tout l’intérêt du Cabinet de Curiosités, c’était qu’art et non-art y étaient pareillement exposés : « Vers la fin du Moyen-Âge,   dans les pays d’Europe continentale, princes et érudits rassemblaient les objets les plus disparates dans une Wunderkammer qui contenait en toute promiscuité pierres de forme insolite et pièces de monnaie, animaux empaillés et livres manuscrits, oeufs d’autruche et cornes d’unicornes. Quand on commença à collectionner des objets d’art, statues et tableaux voisinèrent dans ces cabinets avec les curiosités et les échantillons d’histoire naturelle (…) Mais l’oeuvre d’art  n’a pas toujours été considérée comme objet de collection. Il y a eu des époques où l’idée même d’art telle que nous la concevons aurait semblé monstrueuse. L’amour de l’art pour l’art n’existe quasiment pas pendant tout le Moyen-Âge et, quand en apparaissent les premiers signes, confondus avec le goût du faste et du précieux, la mentalité commune les considère comme des aberrations. À ces époques, la subjectivité de l’artiste s’identifiait si immédiatement avec sa matière — qui constituait non seulement pour lui, mais aussi pour ses semblables, la vérité la plus intime de la conscience — qu’il aurait été inconcevable de parler de l’art comme d’une valeur en soi, et face à l’oeuvre d’art achevée, on ne pouvait en aucune façon parler de participation esthétique. »

Ça                                           RaPPeLLe                             HeGeL


Pourquoi ? Parce que dans le chapitre de ses Leçons d’esthétique (9) consacré   au déclin de l’art romantique, Hegel explique que le destin de l’art occidental ne peut être expliqué qu’à partir d’une scission dont nous ne sommes qu’aujourd’hui en mesure d’évaluer toutes les conséquences : « De nos jours — contrairement   au temps où l’artiste, par sa nationalité et son époque, et dans sa substance, est situé à l’intérieur d’une conception générale déterminée du monde avec son contenu et ses formes de représentation — le développement de la réflexion et la critique, avec en plus la liberté de penser, se sont emparés  des artistes et en ont fait, pour ainsi dire, une table rase — tant en ce qui concerne la matière que la forme de leur production. Le fait d’être lié à un contenu particulier et à un mode de représentation exclusivement adapté à cette matière, constitue pour les artistes contemporains quelque chose de passé, si bien que l’art est devenu un instrument libre, que l’artiste peut manipuler uniformément en fonction de son habileté subjective concernant tout contenu, de quelque genre qu’il soit. L’artiste se trouve donc au-dessus des formes déterminées et des configurations consacrées, évoluant librement pour soi, indépendamment du contenu et des conceptions où le sacré et l’éternel se trouvaient auparavant face à la conscience. »

 

Ça                                           RaPPeLLe                             KaNDiNSKy

 

Parce qu’en 1926, dans Point, ligne, plan (10) — un petit livre dans lequel il résume l’enseignement qu’il dispense au Bauhaus,  dans sa classe dite de peinture libre — le peintre Vassili Kandinsky explique comme suit son souci de conjuguer la liberté de l’artiste et les règles de l’art :   « La création ne suit pas des critères aléatoires, mais apparaît comme un jeu formel libre, au sein de règles strictes. » Ça vaut son pesant de cacahuètes, non ? Ça veut dire que toute création se joue par conséquent comme sur un coup de dés, que tout artiste est libre de jeter les dés comme il veut, mais qu’il n’y a formellement rien de plus normé, normalisé, codifié, réglementé, déterminé qu’un dé. Le fait est, en effet, qu’on aura beau tourner les dés dans tous les sens, l’addition des deux nombres de deux faces opposées sera toujours égale à six. Sauf si lesdits dés ont été par l’artiste pipés…


Ça                                           RaPPeLLe                             eLSa WeRTH

 

Pourquoi ? Parce qu’en 2020, c’est-à-dire pas loin d’un siècle après la parution du Point, Ligne, Plan de Kandinsky, l’artiste Elsa Werth — l’une des cent artistes et des poussières invité(e)s à exposer à Sète, du 1er Janvier au 27 février 2022 — a eu la malice de s’approprier l’appellation Point, ligne, plan de Kandinsky pour intituler son drôle de jeu de dés. Trois dés qui proposent en 3D des dessins générés par le hasard. Un dé noir et deux dés blancs (11). Sur les six faces du dé noir, il n’y a ni un, ni deux, ni trois, ni quatre, ni cinq, ni six points blancs, comme il est d’usage qu’il y ait dans les formes déterminées et les configurations consacrées du jeu de dés. C’est un dé monochrome noir.

   
Ça                                           RaPPeLLe                             MaLéViTCH

 

Pourquoi ? Parce que ça renvoie directement au carré noir, au fameux quadrilatère noir qu’il avait présenté à Petrograd, en 1915, dans le cadre de l’exposition 0,10. Il l’avait accroché non pas au mur, à hauteur de regard, mais dans l’angle de deux murs, à hauteur de plafond, comme il n’était pas coutume, ni correct ni perfect, de le faire alors (12). C’était en ce temps-là un sacré pied-de-nez déjà adressé à tous les accros de tous les modes et méthodes d’accrochage en vigueur. Pour mémoire : à partir de 1915, Tatline aussi avait choisi d’accrocher ses sculptures dans les coins de murs. Il appelait ça des contre-reliefs angulaires. Mais revenons aux dés pipés d’Elsa Werth…


Ça                                           RaPPeLLe                             RoDTCHeNKo

 

Pourquoi ? Parce que sur l’une des six faces de l’un des deux dés blancs, il y a juste une ligne, une diagonale. Pareille à celle qu’Alexandre Mikhaïlovitch Rodtchenko traça et signa en 1921 sur une page de cahier à petits carreaux sous le titre Dessin linéaire 5 x 5 = 25 (13). Une diagonale que l’on allait retrouver dans la foulée dans toute oeuvre et ou non-oeuvre, affiche, simple affiche, de l’avant-garde soviétique dite constructiviste.

 

Ça                                           RaPPeLLe                             DeLeuZe,                             FouCauLT,                           GoGoL…

 

Pourquoi ? Parce que cette diagonale annonce en même temps ce que le philosophe Gilles Deleuze posera d’entrée de jeu dans son essai consacré à Foucault en 1986 (14) : « Un nouvel archiviste est nommé dans la ville. Mais est-il à proprement parler nommé ? N’est-ce pas sur ses propres intructions qu’il agit ? des gens haineux disent qu’il est le nouveau représentant d’une technologie, d’une technocratie structurale. D’autres, qui prennent leur bêtise pour un mot d’esprit, disent que c’est un suppôt d’Hitler ; ou du moins qu’il offense aux droits de l’homme (on ne lui pardonne pas d’avoir annoncé la mort de l’homme). Dautres disent que c’est un simulateur qui ne peut s’appuyer sur aucun texte sacré, et qui ne cite guère les grands philosophes. D’autres, au contraire, se disent que quelque chose de nouveau, profondément nouveau, est né en philosophie, et que cette oeuvre a la beauté de ce qu’elle récuse : un matin de fête. »              

 

« Tout commence en tout cas comme dans un récit de Gogol (plus encore que de Kafka). Le nouvel archiviste annonce qu’il ne tiendra plus compte que des énoncés. Il ne s’occupera pas de ce qui faisait, de mille manières, le soin des archivistes précédents : les propositions et les phrases. Il négligera la hiérarchie verticale des propositions qui s‘étagent les unes sur les autres, mais aussi la latéralité des phrases où chacune semble répondre à une autre. Mobile, il s’installera dans une sorte de diagonale, qui rendra lisible ce qu’on ne pouvait pas appréhender d’ailleurs, précisément les énoncés. »

 

Ça                                           RaPPeLLe                             MaLLaRMé,                         MaGRiTTe,                           FiLLiou,                                 PRéVeRT…


Pourquoi ? Parce que sur l’une des six faces de l’autre dé blanc d’Elsa Werth, il y a juste un un, un point noir qui nous rappelle en même temps, d’un coup d’un seul, que ceci est un dé et que ceci n’est pas un dé comme tous les dés, pour la simple et bonne raison que sur les cinq autres faces il n’y ni d’autres un — comme c’est le cas pour Eins, un, one…, 5000 dés bleus, rouges, jaunes, noirs et blancs de différentes tailles lancés par Robert Filliou, le 29 septembre 1984 à Düsseldorf, dans le cadre de l’expo Von hier aus / À partir d’ici (15)… Il n’y a ni deux, ni trois, ni quatre, ni cinq ou six autres points noirs sur les cinq autres faces de ce dé d’Elsa Werth. C’est bien un dé, mais ce n’est pas un dé comparable aux dés qui qui avaient amené Stéphane Mallarmé à énoncer et mettre en page en mai 1897, pour les éditions Armand Colin, son fameux poème Un coup de dés jamais n’abolira le hasard. Un poème qui s’achève par ce ver : « Toute pensée émet un coup de dés ». On notera d’ailleurs qu’il n’y a pas de point final au terme de ce dernier ver. Bizarre !


J’ai DiT                                   BiZaRRe ?                             CoMMe C’eST                       BiZaRRe…


Ça n’a rien à voir avec le film Drôle de drame réalisé en 1937 par Marcel Carné, scénario et dialogues signés Jacques Prévert. Rien à voir avec cette réplique devenue culte de Louis Jouvet — J’ai dit bizarre ? comme c’est bizarre… — mais il se trouve que Bizarre, c’est le mot-clé, le password idéal pour accéder à Sète, du 1er Janvier au 27 février 2022, au site 100% relooké de la Galerie Pascale Peyre, histoire d’y découvrir, d’y apprécier voire d’y acquérir

     
TouT                                       uN TaS De                             CuRioSiTéS                           , eTC.


Ça va d’un Grain de sable doré à l’or feint de Max Horde à un Pan de mur de Berlin issu de la collection Ça, en passant par les drôles de dés Point Ligne Plan d’Elsa Werth, le Pinceau deux en un et le Tube de peinture double face de Jean Racamier (16), L’ombre d’un doute de Pierre Tilman, un ou deux post-its du iF collectiF, un bijou de serpilière façon Martin McNulty, un Élevage de poussières signé Isabelle Poussier, une centaine de briquettes de lignite estampillées Union et offertes à l’oeil, gratos, par Marie-Cécile Conilh de Beyssac, deux ou trois readymades euphorisants d’Yves Lappert, un poème mis en page par Thomas Seto (17), une demi-douzaine de couvertures de survie façon Nous Horizons… Sans oublier les pépites promises par les Philippe Artaud, Gilles Bingisser, Ben, Charles Dreyfus-Pechkoff, Michel Giroud (18), jacques Halbert, Joël Hubaut, Arnaud Labelle-Rojoux, ORLAN & Co, ni les quelques pièces hier ou avant-hier signées par feu Jean Dupuy, feu Robert Filliou, feu Piotr Kowalski ou encore feu Édouard Levé.

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(1) Le visuel de l’affiche TouT uN TaS De CuRioSiTéS, eTC. est une image arrêtée de l’oeuvre Point Ligne Plan signée en 2020 par Elsa Werth, un multiple édité à 50 exemplaires, un multiple dont il ne reste aujourd’hui qu’un numéro, le n° 32, justement exposé en solitaire du 13 janvier au 27 février à la Galerie Pascale Peyre.


(2) Basé à Nowhere (United States of Anywhere), fondé et animé en mode distanciel par George K Zenove et Karine Vonna Zürcher, le groupuscule Ça  a choisi la voie du design graphique pour dire, en mode énigmatique autant que laconique, ce qu’il pense à propos de tout et de n’importe quoi…

 

(3) Basé à Montpellier, George K Zenove est co-fondateur et co- animateur,   avec Karine Vonna Zürcher de l’association shandynamiques, du iF collectiF, de l’agence iJNDZN, du gang dit BANG !, de la marque hihi !, des labels Zen Zones, & Co, Prochainement Nouveau Concept, Nous Horizons, L’Énergie c’est nous, de l’internationale appropriationniste After And Or According To, des fanzines L’art de rien et L’Impossibleu, du groupuscule Ça et enfin de X éditions.

 

(4) Basé à Sète, Grand Dada Fada à plein temps, l’anartiste Max Horde dirige depuis des lustres le Pap’Circus, qui a vocation de cultiver le n’importe quoi, de faire du quelque chose avec du n'importe quoi et ou du n'importe quoi  avec du quelque chose. Sots, périlleux, dérisoires, tous les numéros de ce sacré numéro sont exécutés sans filet. Ça va des lignes invisibles qu’il trace çà et là aux grains de sable qu’il met partout où il est de passage, histoire d’enrayer la machine infernale de la société du spectacle. Ça va des lignes rouges qu’il invite tout public à franchir aux tracts Ne Pas Plier qu’il s’applique à plier (de rire) avant de les distribuer. Faire la vaiselle, peindre, chanter, danser, travailler, écrire, voyager, militer, boire et manger, dormir, vomir, rire et pleurer, vociférer, tout devient circassien dès que c’est Max Horde qui s’y colle. « Nous sommes tous, disait déjà le Dada Tzara, des directeurs de cirque ». « Nous sommes tous, persiste à dire Max Horde aujourd’hui, les clowns plus ou moins grotesques du grand cirque de la vie ».  

 

(5) Basé à Sète, Jean Racamier est sculpteur, constructeur de décors et effets spéciaux pour l'opéra, le théatre, le cirque et l’art contemporain. Le Sétois Céleste Boursier Mougenot fait notamment partie de ses commanditaires. Connaisseur avéré de quantité de matériaux — métal, bois, composites, béton mince, composants industriels, acrystal… — Jean Racamier sculpte, scénographie et signe des tas de décors d’opéra, de théatre et de cinéma.

 

(6) Basé à Sète, né le 8 février 1944 à Salernes, dans le Var, Pierre Tilman est un artiste plasticien, poète et écrivain amoureux des mots. Il adore prendre les mots au pied de la lettre, histoire de créer un univers où lesdits mots deviennent des choses. Chez lui, le mot vert est vert et le mot rouge est rouge. Et quand le mot doute projette son ombre sur le sol, il y a bel et bien l’ombre d’un doute

 

(7) Basée à Montpellier, Karine Vonna Zürcher est co-fondatrice et co-animatrice avec Georges Cazenove de l’association shandynamiques, du iF collectiF, de l’agence iJNDZN, du gang dit BANG !, de la marque hihi !, des labels Zen Zones, & Co, Prochainement Nouveau Concept, Nous Horizons, L’Énergie c’est nous, de l’internationale appropriationniste After And Or According To, des fanzines L’art de rien et L’Impossibleu, du groupuscule Ça et enfin de X éditions.

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(8) © 1996, traduction française by éditions Circé, pages 49 à 65.

 

(9) Hegel est mort, en 1831, sans avoir publié son Esthétique. Sous le titre Leçons sur l’esthétique de Hegel, Heinrich Gustav Hotho a édité en 1835-1837 une compilation réalisée à partir de cahiers d'étudiants de différentes années qui avaient suivi les cours de Hegel.


(10) Point et ligne sur plan / Contribution à l'analyse des éléments de la peinture [Punkt und Linie zu Fläche], traduit de l'allemand par Suzanne et Jean Leppien pour l’édition de Philippe Sers. Nouvelle édition en 1991, collection Folio Essais, n° 168, chez Gallimard. C’est la suite organique de Du spirituel dans l'art. Après la théorie des couleurs, Kandinsky présente sa théorie des formes qui participe de la même rigueur et de la même volonté de constituer le langage des moyens purs de l’art, de poser les bases d’une science de l’art abstrait. Hihi !

 

(11) Le visuel de l’affiche TouT uN TaS De CuRioSiTéS, eTC. est une image arrêtée de l’oeuvre Point Ligne Plan signée en 2020 par Elsa Werth, un multiple édité  à 50 exemplaires, un multiple dont il ne reste aujourd’hui qu’un numéro, le n° 32, justement exposé en solitaire du 1er janvier au 27 février à la Galerie Pascale Peyre. Photo ci-dessous...

 

(12) Photo ci-dessous…


(13) Photo ci-dessous…


(14) © 1986 by Les Éditions de Minuit, collection Critique, page 11.

(15) Photo ci-dessous...

(16) Photo ci-dessous...

(17) Photo ci-dessous...

(18) Photo ci-dessous...

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